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Travailler 4 heures par jour, mythe ou réalité ?

24 mai 2022

Si pour certains le travail est une passion, pour d’autres une corvée, on est globalement tous d’accord pour essayer de travailler le moins possible en étant le plus productif possible. La bonne nouvelle, c’est que le temps de travail passé au bureau n’est pas directement en lien avec les résultats. En effet, vous pouvez passer 40 heures au bureau pendant la semaine et être pourtant moins productif(ve) que votre collègue qui y passerait 10 heures seulement, mais en travaillant intensément. L’important n’est pas le nombre d’heures passées assis devant votre ordinateur mais la gestion intelligente de votre temps. 

Pourtant, selon une étude menée par GlassDoor, un salarié français sur trois (33%) se sent jugé s’il part du bureau avant 18h, même s’il a terminé toutes ses tâches. Et un salarié français sur six (16%) pense qu’il est important d’être vu à son poste de travail par ses collègues et son manager. D’après ces chiffres, la logique de la présence serait donc plus importante que celle du résultat. On parle de présentéisme, pratique très répandue en France. Et si on inversait la tendance pour tenter la journée de travail de 4 heures ?  


Faire acte de présence, pas forcément une preuve d’efficacité

Selon une étude menée par le cabinet anglais Invitation digital Ltd, sur 1 989 employé(e)s de bureau de plus de 18 ans, pas moins de 79% ont répondu ne pas être productif(ve) tout au long de la journée. Un seul salarié sur 5 se considère donc productif pendant 8 heures d’affilée. Encore plus étonnant, le sondage révèle en réalité que la formule 52 minutes de travail et 17 minutes de pause serait idéale pour maintenir une productivité et une concentration au maximum pendant les heures travaillées. Pas si étonnant finalement quand on se dit qu’on reste humains et qu’on ne peut pas travailler non-stop. 

Dans ce sens, le groupe de médias letton Draugien group explique que « enchaîner les heures de travail sans repos ne permettrait pas d’augmenter la productivité, car au-delà d’un certain nombre d’heures de travail, le cerveau se fatigue et la concentration baisse, faisant chuter le rendement ». 

Concrètement, les études démontrent que les salariés ne sont efficaces que 2 heures et 53 minutes sur toute leur journée de travail. Les 5 heures restantes, ils ont globalement passé 44 minutes sur les réseaux sociaux, surfé plus d’une heure sur des sites d’actualités, chatté 40 minutes sur des sujets non professionnels avec les collègues, consacré 17 minutes à la machine à café, 7 minutes à préparer leur repas, presque une demi-heure à la pause cigarette pour les fumeurs, et même 26 minutes à chercher un nouveau job pour certains. Un tiers d’efficacité donc, contre deux tiers de distractions ! Pourquoi alors rester au bureau un tiers de la journée si c’est pour finalement ne travailler que quelques heures ?

    

Repenser sa manière de travailler

Pour inverser la tendance, il est essentiel de repenser notre manière de travailler, et carrément notre manière de penser. Un collègue qui quitte le bureau à 15h car il a atteint ses objectifs de la journée n’est pas un collègue fainéant. Pas plus que la collègue qui arrive à 11h car elle sait qu’elle n'aura besoin que de 5 heures de travail effectives pour respecter ses engagements professionnels. Se focaliser sur la qualité, et non plus la quantité. C’est ce que préconise le chercheur américain Alex Soojung Kim Pang dans son livre. Il cite notamment de grands personnages comme l’écrivain Charles Dickens et le naturaliste Charles Darwin. Tous deux ne travaillaient que quelques heures par jour, et sont pourtant internationalement connus pour ce qu’ils ont accompli.   

Rester de longues heures au bureau n’entrainerait pas de meilleurs résultats, et aurait même un impact négatif sur les travailleurs. En effet, la fatigue se fait ressentir et des erreurs peuvent survenir. Si l’on repense à la formule magique des 53 minutes suivies de 17 minutes de pause, il serait donc beaucoup plus efficace de travailler de manière optimale pendant un peu moins d’une heure en se consacrant entièrement aux tâches professionnelles, et de prendre un quart d’heure de pause en se déconnectant complètement du boulot, sans consulter ses mails ou parler du travail avec un collègue. On dé-co-nnecte. Se remettre au boulot l’heure suivante sera d’autant plus facile après une réelle déconnexion. Moins fatigués, les salariés seraient ainsi plus productifs, moins stressés et plus épanouis. Un réaménagement du temps serait donc bénéfique pour le moral et la motivation des employés. Le confort est ultra-important également, alors pensez à travailler moins et à travailler mieux grâce à nos bureaux complets assis debout.  Même si les études sont unanimes, les employeurs convaincus et mettant en place une politique allant dans ce sens sont peu nombreux. Il reste donc du travail (pas plus de 4 heures par jour !) pour changer les habitudes... Certains poussent même le défi encore plus loin : travailler 4 heures par semaine. Comme l’auteur Timothy Ferriss qui a publié Travaillez moins, gagnez plus, et vivez mieux. On essaie ?!